Sous-collection Histoire des sciences
Tout au long du dix-neuvième siècle, les instruments et appareils anciens ou désuets ont été remplacés par du matériel neuf ou plus performant à un rythme grandissant. Au début du vingtième siècle, le professeur de science Jan Gillis, rejoint par une série de collègues passionnés, a commencé à défendre la valeur historique de ces vieux instruments. Les négociations avec la ville et l'université débouchèrent en 1948 sur la création d'un musée municipal consacré à l'histoire des sciences, logé dans les bâtiments de l'ancienne abbaye de La Byloke. Le musée exposait des instruments anciens et antiques, mais également des objets et manuscrits d'érudits gantois célèbres.
L'université prend le relais
Après la Seconde Guerre mondiale, la durée d'utilisation du matériel scientifique s'est sans cesse raccourcie. Alors que de nombreux objets finissaient à la décharge, le musée parvenait à peine à digérer le flux d'instruments et de modèles de démonstration. En 1964, l'université reprit la gestion du musée, qui avait entre-temps déménagé dans les bâtiments arrière de l'actuel MSK par manque de place. En 1994, le musée déménagea une nouvelle fois, cette fois au campus scientifique De Sterre, où la collection fut logée dans des anciennes remises militaires.
L'héritage de scientifiques renommés
Entre-temps, la collection s'était constamment agrandie, alimentée d'ordinateurs et même d'un klystron, c'est-à-dire un élément d'un accélérateur de particules. La priorité de la politique d'acquisition restait les instruments. Les directeurs successifs s'efforcèrent également d'acquérir des collections de scientifiques gantois importants, comme l'inventeur Leo Baekeland, le chimiste renommé August Kekulé et les naturalistes Jules Emile Verschaffelt et Desiré Van Monckhoven. L'une des plus belles collections d'instruments est sans conteste celle du professeur Joseph Plateau : elle comprend notamment des instruments d'illusion d'optique comme le phénakistiscope, l'une de ses inventions.
Perles rares
Parmi les autres perles rares figure le microscope – probablement original – de Van Leeuwenhoek, datant de 1665 environ. Une autre pièce de collection remarquable est la grande table de laboratoire en bois d'August Kekulé, célèbre chimiste allemand et professeur à l'Université de Gand (1829-1896). Il s'agit de la toute première table de laboratoire achetée par l'Université de Gand. La collection compte aujourd'hui au bas mot 10 000 objets alors même que la politique d'acquisition se poursuit activement sous la direction de la docteure Kristel Wautier, gestionnaire de la collection.
Photos : Geert Roels